L’anglais en Aquitaine

Un peu d’histoire personnelle et locale
Arrivée à Paris dans ma plus tendre enfance, j’y ai passé 28 années jusqu’à mes trente ans révolus et y ai fait mes études supérieures à la Sorbonne. A l’aube de la trentaine, lassée des trajets quotidiens entre mon domicile parisien et mon lieu de travail en banlieue j’ai décidé de venir vivre en Dordogne, le département le plus au nord de la région Aquitaine.
Je n’envisageais pas du tout de m’éloigner du monde dans une zone rurale mais plutôt de m’installer dans un endroit connu pour abriter une importante communauté de résidents britanniques amoureux de la France. Les Britanniques sont en effet, par le nombre, la quatrième communauté étrangère d’Aquitaine, derrière les communautés portugaise, marocaine et espagnole. Ils sont aussi les derniers arrivés.

La plupart d’entre eux ont choisi de s’établir en Dordogne, qui est aujourd’hui le département français qui accueille le plus de Britanniques derrière Paris. À mon arrivée, j’en ai compris la raison : En plus d’un marché immobilier alors favorable aux acheteurs, la Dordogne offre des paysages magnifiques et un patrimoine culturel exceptionnel qui attire des centaines de milliers de touristes en haute saison. Elle est en fait le second département intérieur le plus prisé par les touristes, toujours derrière Paris, bien qu’elle ait plutôt des allures de désert en basse saison.

La Dordogne est une région chargée de sens: La Vallée de la Vézère, située à l’est du département, est mondialement connue pour son patrimoine préhistorique : on la surnomme Vallée de l’Homme. Elle abrite aussi des paysages spectaculaires que l’on peut admirer du haut des falaises qui surplombent la rivière, ainsi que des lieux où l’on se croirait hors du monde, comme ces forêts de chênes centenaires ou règnent un calme et un silence propices à une sensation de liberté totale. Au bout du sentier, vous arriverez peut-être à une clairière surplombant un ruisseau où se niche un des nombreux centres de méditation bouddhistes cachés au cœur des bois.

Et bien que j’aie éprouvé une certaine difficulté au cours des premières années à me sentir ici chez moi, je dois dire qu’à l’automne, la campagne offre des paysages dont un été indien dans le Vermont pourrait envier la lumière et les couleurs.